Il me vient cette réflexion alors que je traffique un courriel que nous avons reçu aujourd'hui. Oui, je dois avouer traffiquer les courriels avant de les mettre en ligne. Les mots restent les mêmes, mais j'insère des majuscules, des accents, des virgules et des points au besoin. Parfois je divise un bloc de texte en petits paragraphes. Je corrige beaucoup de coquilles. Ce n'est pas un caprice d'éditeur (et ce n'est pas un reproche), c'est juste pour faciliter la lecture.
Si vous voyiez ces courriels dans leur forme initiale! Vous comprendriez que j'hésite chaque fois à les retoucher. Écrits à la hâte (les piles des portables ne sont pas éternelles, et la connection Internet demeure précaire), l'urgence transparaît dans l'absence de fioritures. Ce qui importe c'est le message. Depuis le confort de mon salon, la ponctuation et les accents m'apparaissent pour la première fois comme un luxe.
J.O.R.
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