mardi 28 mars 2017

Derniers jours à Grand Goâve - Mars 2017

Le 27 mars 2017

Moi et mon précieux collaborateur, Francky. Merci!

Bonjour à tous,

Nous avons terminé le séjour en beauté, en créant au centre Marie-Cécile un lieu de rassemblement, un grand « mandala », sous le gros manguier qui m’apparaît centenaire et qui donne quatre variétés de belles mangues. Malheureusement, je ne serai pas là pour en déguster, car il donne ses fruits à partir de la fin avril jusqu’en juillet, mais tous les gens qui habitent près du centre en profitent avec avidité…

Inauguration du Mandala
Ce grand mandala sera agrémenté de bancs tout autour et servira à toutes les réunions de paysans et rencontres de femmes pour jardins ou autres que Francky fait au cours de l’année, en plus des camps pour les enfants et les jeunes qui se donnent durant les vacances d’été. Ici, on vit dehors 12 mois par année, c’est le privilège des pays chauds!

Je quitterai mardi, le cœur satisfait du travail accompli et de la continuité de plusieurs projets qui sont rendus possible grâce à la précieuse collaboration de « mon bras droit en Haïti », Francky Normil que j’apprécie beaucoup grâce à sa polyvalence et son charisme.

Merci à vous tous et toutes qui nous êtes fidèles, qui nous suivez durant mes séjours en Haïti et à Chantal qui vous transmet généreusement nos communiqué et photos.

Je tiens aussi à remercier Monique Rondeau, qui a passé un mois avec nous cet hiver. Sa collaboration fut très appréciée. D’ailleurs je vous laisse sur une de ses réflexions.

Durant le mois de mai, vous recevrez notre petit journal annuel qui est un bilan de l’année.

 (Photos de la construction du mandala)

Ébauche du mandala
Le tamisage du sable
Mandala terminé - des hommes fiers de leur travail!

Au plaisir, Maryse
courriel : maryse89@hotmail.com


Réflexion de Monique à une amie :

Une de mes amies du Québec me dit être découragée de constater que les milliards envoyés en Haïti suite au tremblement de terre aient porté si peu de fruits…

La corruption qui sévit dans les hautes sphères politiques y est certainement pour beaucoup. Par ailleurs, plus de la moitié des adultes ne peuvent même pas écrire leur nom ce qui n'aide pas à structurer un pays et à le faire croître.

Évidemment, on peut se sentir impuissant quand on regarde les choses de ce point de vue. Mais si on regarde les choses de plus près, à dimension humaine, à dimension de cœur, on voit qu'on peut faire une différence dans la vie de tel ou tel enfant en lui permettant d'aller à l'école au lieu d'errer autour de sa « cay », désœuvré.

Faire une différence dans la vie d'une famille en soulageant le fardeau d'une mère qui fait tout ce qu'elle peut pour que ses enfants soient scolarisés. Aider un enseignant à faire vivre sa famille en contribuant à son salaire.

Est-ce que tous les enfants parrainés trouveront du travail dans ce pays où le chômage est de 80%? Quelques-uns, oui, plusieurs, non ou occasionnellement, mais ils sauront mieux se débrouiller et seront moins facile à se faire exploiter.

Je peux faire une différence dans la vie de quelqu'un sans que cela me prive de ce dont j'ai besoin. Cela me suffit comme motivation pour agir.

Monique


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