samedi 16 octobre 2010

Message de Maryse : Arrivée en Haïti

6 OCTOBRE 2010
Dès notre arrivée à l'aéroport, une atmosphère chaude et humide nous enveloppe, je reconnais cette odeur si familière maintenant pour moi. Nous attendons patiemment, collés les uns sur les autres, les valises qui déroulent trop lentement sur le caroussel, la manutention est quelque peu brusque, certaines valises ne passent pas l'épreuve, elles arrivent éventrées... .Après deux heures d'attente et de sueur, nous sortons avec tous nos bagages pas trop endommagés.

Felix, notre agent est là depuis longtemps, il nous accueille au travers la foule et nous guide vers le taxi; enfin nous voilà sur la route de Port-au-Prince, il est déjà 17 hres. Ici comme à Montreal c'est l'heure de pointe, mais avec plus de pollution et plus d'animation. Des 'tap-tap' de toutes couleurs se suivent, bondés à craquer, les derniers clients accrochés à l'arrière des camionnettes, le trafic est à son comble, autos et camions se klaxonnent et s'entrecoupent de tous côtés jusqu'au prochain "blocus". Un vrai bain de foule tout au long de la rue, les petits marchands profitent de l'arrêt de la circulation, pour se faufiler avec des marchandises de tout acabit: eau, liqueur douce, bananes frites, pains etc. Il y a de quoi se distraire et prendre le poulx de la ville.

Mais pas chanceuses ce jour-là notre auto-taxi s'arrête et ne veut plus repartir, nous voilà dehors sur le trottoir, dans la poussière,envahies de tout ce tintamare. Heureusement que Felix est là. Nous attendons sans savoir ce qui va se passer.

Enfin, un taxi de la même compagnie s'arrête et les discussions s'engagent avec notre chauffeur. Finalement nous devons continuer la route avec un autre taxi, mais celui-ci refuse l'entente qui a été faite avec le premier et nous demande le double (bien sûr puisqu'il a vu "Blan mal pri"). En effet nous sommes bien vulnérables. Après maintes négociations, l'entente est conclue - à la faveur du chauffeur, bien sûr. Ceci fait partie des aventures en Haiti.

Nous repartons dans un trafic toujours plus dense, et lorsque nous quittons finalement la ville, il est 19 heures, la nuit est déjà là, nous filons sur une route de campagne beaucoup moins achalandée, un bon petit vent de fraîcheur nous ravigote un peu. Nous reprenons notre souffle tranquillement. Nous arrivons à Grand Goâve vers 20 heures, notre famille d'accueil nous reçoit à bras ouverts, ça nous fait chaud au coeur de retrouver nos amis.

Après les salutations et le rangement de nos nombreuses valises, sans perdre de temps, comme trois scouts nous montons sur le toît pour installer nos tentes, ayant comme seul éclairage, nos petites lampes de poche. Ensuite sans hésiter, nous sautons dans la douche avec joie pour retirer les sueurs et fatigue du jour, pour ensuite aller se blottir dans nos petites chaumières, sous le ciel étoilé d'Haiti. Le lendemain matin tout est oublié... et le travail commence.

Maryse

/JOR

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