samedi 25 janvier 2014

Témoignage de Christel Peters - Janvier 2014

Mes premières impressions en arrivant en Haïti...

Chaleur intense, beaucoup de monde en traversant la ville de Port-au–Prince, des rivières ou plutôt des canaux asséchés remplis de déchets et les cochons qui mangent les ordures, mais pas d’odeurs désagréables, pourtant il n’y a pas d’égout en Haïti, incroyable. Les taxis ou «tap tap» déambulent dans la ville de Port-au-Prince, ils sont colorés… C’est beau et poussiéreux en même temps!

Nous sommes arrivés à Grand Goave un mercredi soir, il n’y avait pas d’électricité. La route dans le village est en terre, sable et roches. Nous avons donc déchargé et emménagé à la lampe de poche, le choc est grand!

Nous lavons notre vaisselle avec de l’eau + 1 comprimé d’aquatab (capsule de chlore ou un concentré de citron) à chaque fois que nous cuisinons ou mangeons. Si nous laissons des pelures d’un fruit 2 minutes sur le comptoir, de minuscules fourmis arrivent en grand nombre. Il nous faut donc s’adapter à toutes ces manipulations, etc… Le frigo ne fonctionne que lorsqu’il y a de l’électricité, là aussi, ce n’est pas simple!

La vie n’est pas aussi facile que chez nous au Québec.

À toute heure du jour, des personnes viennent voir Maryse. Les besoins sont énormes : l’une a besoin de médicaments, l’autre a besoin d’argent pour payer l’école de sa fille.

Chez nous l’école est gratuite, on ne le réalise même plus!

Une autre maman doit récupérer le certificat de vaccination de sa fille, ce papier a disparu dans les suites du tremblement de terre, il y a 4 ans, et elle doit payer pour avoir un double. Tant qu’elle ne l’a pas, elle ne peut pas inscrire sa fille à l’école.

Un autre doit payer une grosse caution pour récupérer sa moto, il est allé en prison et il a dû payer pour en sortir, il fallait un coupable, mais ce n’était pas lui. Les gens savent qui c’était… Pour moi, c’est impensable!

Les enfants passent nous voir souvent à la maison, le matin ou l’après-midi, le samedi, le dimanche, et nous disent : Gran gou… ce qui veut dire, j’ai faim. C’est déchirant! Les émotions sont à fleur de peau.

Les gens ici mangent une seule fois par jour vers 15h00.

Les enfants partent le ventre vide à l’école…

Et nous qui mangeons 3 fois par jour! Ne sommes-nous pas gâtés?


Christel xxx

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