Gaétan est un homme de grand cœur, qui aime servir
avec simplicité et qui n’a pas peur du
travail, même avec une température de 36 degré et un soleil de plomb sur
la tête…
BONJOUR À
VOUS
J'ai vécu
cette année avec ACTION-HAÏTI, PROJET MARYSE une belle expérience de service
humanitaire. Le courage, la persévérance et la détermination de ce peuple me
motivent à vous écrire quelques mots afin que vous sachiez que malgré les
opinions qui circulent concernant l'aide humanitaire en Haïti, des projets comme
ceux de Maryse portent fruits et font une différence chez une population démunie
qui autrement auraient peu d'espoir de changer leurs conditions de vie.
Donner de
l'espoir c'est le mot qui revenait souvent parmi les bénévoles. J'appelle cela
mettre son « grain de sel ». Mettre ma saveur par mes actions, mes
talents pour ceux qui ne croient plus en la possibilité d'un avenir meilleur.
Être présent le temps de donner à ces gens un répit pour reprendre leur souffle
et croire que les changements de leurs conditions sont possible; du courage, c'est ce que j'ai pu voir chez eux. Quel magnifique duo espoir et courage qui
se rencontrent et qui échangent pour un moment ensemble, comme si tout d'un
coup les nuages font place à la lumière du soleil.
Bien que je
sois infirmier de profession, je me suis joins à l'équipe comme aide aux jardins communautaires car le jardinage est
mon passe-temps favori. J'ai aussi une facilité à fonctionner sous la chaleur
et le soleil des pays tropicaux, ce qui est avantageux pour moi. Très vite
cependant l'état de santé précaire chez les gens ont permis de m'investir et
avec le peu de moyens à ma disposition, résoudre des problèmes lors de situations
urgentes : faire des bandages, des injections, soulager des foulures etc. faisaient partie de mon quotidien. Généralement, je
commençais ma journée avec le gardien du Centre, à nettoyer le terrain, aménager
les plates-bandes, arroser; pendant que nous travaillions dans le jardin, Mme
Maryse et Mme Jacquie recevaient les mères pour les cours de couture et de
tricot. Le midi souvent nous avions la chance de partager un repas à partir de
ce que chacun apportait dans son sac à dos.
Bien que cela soit un privilège de pouvoir faire du
service humanitaire, des projets comme ceux de Maryse doivent compter sur des
ressources financières, humaines et matérielles pour se concrétiser. Dans la
situation actuelle, c'est l'implication des gens, comme je le disais, qui veulent
mettre leur « grain de sel » qui permettra d'envisager dans les
prochaines années la continuité des projets, d'autant plus que ces projets visent, en premier lieu, de l'aide pour les mères et les enfants.
Malgré les
apparences, cette solidarité et les appuis reçus font en sorte que l'espoir
grandit. Ce qui ici représente peu,
là-bas c'est beaucoup. Je suis certain que la générosité des gens se poursuivra
et que la continuité des projets sera assurée. C'est avec une gratitude au cœur
que je vous dis merci.
Merci de
permettre que la dignité humaine soit restaurée par votre fraternité et au
plaisir de servir à nouveau.
Gaétan Archambault, mars 2013
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